Mon histoire

« Entretien imaginé mais pas imaginaire »

 

Bonjour Sébastien, pourrais-tu nous parler de ta vie en France ? 

Je suis né dans le nord de la France à quelques kilomètres de la frontière belge.

Pendant, mon enfance, j’ai vécu dans la campagne ardennaise entre les animaux, les tracteurs et la nature.

Mon adolescence a réuni quelque grandes passions, la natation, les jeux de rôle (principalement « Dungeons and Dragons ») et la radio.

Après des études de Lettres Modernes, à l’université de Reims, je suis parti à l’aventure en Tchécoslovaquie (à l’époque).

Pourquoi avoir choisi la Tchécoslovaquie ?

La ville de Vouziers, où j’ai passé toute mon adolescence, est jumelée avec une petite ville de Moravie du Sud. J’y suis allé pour l’inauguration de la piscine municipale… et j’ai eu comme un coup de foudre. Quelques mois plus tard, je m’installais à Brno.

À Brno, j’étais comme une sorte de pionnier car il y avait très peu de français. J’ai commencé à enseigner le français dans différentes écoles et à l’Alliance française.

Une expérience très enrichissante au niveau professionnel et aussi dans l’intégration dans la culture tchèque.

Trois ans plus tard, je suis parti à l’Alliance française de Plzeň comme directeur. Cette période a été une étape clé, où j’ai appris à gérer une équipe, développer des projets et à renforcer les liens entre la communauté francophone et tchèque. Cette année, nous avons créé la première édition de la fête de la musique. C’était une grande première à Plzeň !

Et ensuite tu es arrivé à Prague ?

Exactement. J’ai travaillé à l’Institut français de Prague. C’était une période passionnante, celle de la préparation de l’entrée de la République tchèque dans l’Union européenne. Grâce à cela, j’ai eu la chance de me former à l’enseignement du FOS (Français sur Objectifs Spécifiques). J’ai adoré !

10 ans après, j’ai décidé de voler de mes propres ailes et je suis devenu professeur de français indépendant.  Peu à peu, j’ai délaissé les méthodes d’enseignement classiques pour me concentrer sur les besoins réels de mes étudiants. Un enseignement plus personnalisé, et donc plus efficace.

En étant plus libre, j’ai pu faire de belles rencontres, des personnalités politiques, des artistes, mais aussi des personnes moins connues et pourtant essentielles à notre société, comme des magistrats ou des policiers. Et puis, il y a tous ces étudiants que j’ai accompagnés pendant leurs études, et qui, aujourd’hui encore, continuent de prendre des cours de conversation avec moi dans leur vie professionnelle.

Et comment t’est venue l’idée de créer Françaisie ?

D’un virus ! Celui du CODID 19. À cette époque, je formais des militaires qui partaient en mission dans un pays francophone. Quand tout a basculé en ligne, j’ai senti que quelque chose changeait profondément. L’enseignement allait devenir différent.

Les professeurs allaient devoir adapter leurs méthodes, leurs outils. Et les étudiants, eux, allaient avoir plus de libertés, plus de moyens pour apprendre une langue.

Au début, comme beaucoup de professeurs, j’ai cru qu’Internet serait notre eldorado. Qu’il suffirait de bien chercher. Mais j’ai vite déchanté. Certes, il existe de très bons sites, mais j’ai eu envie de faire autre chose. Comme j’avais fait beaucoup de radio, l’idée du podcast s’est imposée assez naturellement. Et comme je suis prof, j’ai eu envie d’y ajouter des activités.

L’objectif, c’est de permettre aux étudiants d’améliorer leur français autrement, et aux enseignants de proposer des activités originales, bien ancrées dans la vie réelle. Et tout cela dans un esprit francophone.

Pourquoi toujours limiter la langue française à la seule France ?

Et pourquoi proposer un abonnement ?

De nos jours, on s’abonne à Spotify pour écouter de la musique, à Netflix pour regarder des films et des séries. Alors, pourquoi ne pas s’abonner pour avoir accès à des activités pédagogiques ? Cela permet de gagner du temps, en évitant de chercher des contenus de qualité. Et pour les étudiants, c’est un moyen d’avoir une motivation quasi quotidienne pour perfectionner leur français, tout en découvrant le monde francophone.

Et quels sont tes projets ?

Il y en a deux. Le premier consiste à offrir des capsules vidéo très courtes, centrées sur des aspects spécifiques de la langue française. Le second, c’est de proposer des fiches pédagogiques plus complètes, pour aborder des points de grammaire plus précis.

Et qu’est-ce que l’on peut te souhaiter ?

De continuer à partager ma passion pour le français et la culture francophone, d’avoir plus d’abonnés, et ainsi de continuer à développer Francaisie pour en faire un lieu d’échanges et de découvertes, toujours plus enrichissant.

Si vous voulez en savoir plus, voici un entretien (en français) tout à fait réel sur la radio tchèque.

Vous voulez en savoir plus ?